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Leïla Payet travaille sur le « récit de fabrication » du territoire insulaire qu’elle habite. À partir d’un atlas de recherches contenant des réserves d’images et de données, elle compose des œuvres ouvertes et en dialogues. Celles-ci portent en partie sur ce que l’on nomme art «primitif» ou «exotique» et sur leurs modalités d’existence périphérique dans une pensée globalisée. Conçues comme des productions embryonnaires à partir d’un langage primaire, ses œuvres s’élaborent comme «des ritournelles, des émissions graphiques, des jets de la pensée». Chaque corpus [...] explore ainsi les procédés de fabrication d’une pensée, d’un discours ou d’une image, portant des questionnements sensibles sur les «processus de créolisation» intimement liés à la colonisation et à la décolonisation. Une œuvre en travail, qui interroge nos « formes » de voir et soulève en creux une lutte pour la réhabilitation d’histoires, de langages et de territoires invisibilisés, contorsionnés, dépossédés.

Leïla Quillacq, extrait de texte et entretien avec l’artiste, pour documents d’artistes La Réunion, 2020.

 

Exposition à reformulations ponctuées du 21 au 29 mai 

Créolisation je glisse ton nom
 

Leïla Payet

Vernissage le samedi 21 mai à partir de 18h 
Finissage le dimanche 29 mai à partir de 18h


 

Créolisation je glisse ton nom
Espace déco
comme décoratif, décolonial, décorum ou comme espace déco (comme dans les magasins de bricolage). 

La créolisation prise comme mouvement, n’est pas la créolité. La créolisation vue par le prisme créole, de là où l’on vient, c’est replacer au cœur du projet un geste. À hauteur d’êtres : être créoles, être bâtard·e·s, être mal né·e·s, être légitime nulle part. Jamais complètement juste pour parler de l’Afrique, de l’Asie, de l’Europe, de l’Inde, ou d’ailleurs. Être créole c’est en définitive, être en permanence en décalage avec la grande histoire, c’est être illégitime partout et au final, finir par devenir légitime pour parler de tout. 

Créolisation je glisse ton nom est à prendre comme un espace hybride où il s’agit de faire résonner les sens entre plasticité et processus de créolisation, qui peut aussi être entendu comme un art de la reformulation constanted’une proposition esthétique qui opère par changements d’état. Comme une façon de faire sa cuisine où il s’agit d’expérimenter de nouvelles recettes à chaque fois, par différentes imbrications entre les composantes.
Mais surtout c’est toujours une manière de jouer, de soi et de sa condition, (des) avec les autres. C’est jouer ; surtout continuer à jouer, de tout et avec tout ; voilà ce qui importe le plus, voilà ce qui construit un espace libre. Jouer des glissements d’images, d’écritures, de collections d’objets, d’emprunts, de citations, mais aussi s'autoriser à jouer en glissant sur Glissant.

 

Reformulations ponctuées
Le jeudi 26 de 12h30 à 15h et le dimanche 29 à partir 18h : Apéro, pique-nique partagé, discussion, occasion de faire la fête, de bouger le sol, de casser des choses interdites, de les remettre sous le tapis l’air de rien, de lancer des cotillons ou d’inventer ensemble d’autres procédés pour apprendre à se connaître ;)


 



 

+ infos sur Leïla Payet ici


Exposition visible du 21 au 29 mai sur rdv au 0692378934 ou à leilapayet@gmail.com 
ou sans rendez-vous lors des reformulations ponctuées du jeudi 26 et du dimanche 29 mai. 

 

Les oeuvres présentées ont été réalisées dans le cadre de la résidence Trame 2020 à la Cité internationale des arts

et ont reçu le soutien en coproduction de la Région Réunion.

remercie chaleureusement ses formidables stagiaires Lucille et Clovis

pour leur aide précieuse au montage et démontage de l'exposition.

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